
Les infections urinaires parlons-en !
Les infections urinaires concernent plus de 5 millions de personnes chaque année en France. Face à la l’antibiorésistance, les huiles essentielles pourraient constituer une perspective intéressante dans cette indication.
Quelles huiles essentielles utiliser pour soulager une infection urinaire ?
Douleurs, brûlures urinaires, envies fréquentes d’aller uriner, fatigue … Il y a fort à parier qu’il s’agisse des symptômes de la cystite. Plus fréquente à l’approche des beaux jours, l’infection urinaire est principalement causée par la bactérie E. coli. Après consultation médicale, le médecin prescrit alors un antibiotique adapté. Plusieurs compléments alimentaires peuvent aussi être utilisés dans cette indication. A cet égard, certaines huiles essentielles (HE) ont fait l’objet de travaux démontrant leurs propriétés antibactériennes. Reste à déterminer lesquelles choisir et comment les utiliser correctement.
Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

Les infections urinaires sont principalement causées par des bactéries telles que Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae ou Staphylococcus saprophyticus.
Elles se manifestent par une inflammation localisée sur une ou plusieurs parties du système urinaire telles que les reins, l’uretère, la vessie ou l’urètre.
Si l’inflammation concerne la vessie, on parle alors de cystite. La patiente se plaint de brûlures à la miction, de douleurs supra-pubiennes importantes voire de sang dans les urines. Les infections urinaires qui touchent les reins sont appelées pyélonéphrites. Les symptômes sont ceux d’une cystite auxquels sont associés une fièvre, une douleur lombaire, des nausées et/ou des vomissements pouvant conduire à une septicémie.
Les infections urinaires les plus courantes sont dites « non compliquées » et concernent principalement les femmes dès 15 ans, en dehors de la grossesse. Leur impact nuit directement à la qualité de leur quotidien, tant socialement que moralement. Les infections urinaires « à risque de complication » sont plus rares. Elles surviennent lors de la grossesse, chez les patientes présentant des facteurs de risque ou encore chez les sujets âgés de plus de 65 ans avec des comorbidités associées (insuffisance rénale ou pathologie du système urinaire, diabète…).
Les infections urinaires se développent plus facilement chez les femmes en raison des spécificités anatomiques du sexe féminin ou en cas de défaut d’hygiène intime suite aux rapports sexuels par exemple. Elles peuvent aussi survenir après l’utilisation de préservatifs non lubrifiés, de diaphragmes, de spermicides ou encore après une infection vaginale.
On parle d’infection urinaire « à répétition » ou « récurrente » si elle survient plus de trois fois par an ou plus de deux fois tous les six mois. Le diagnostic repose sur l’utilisation de bandelettes urinaires ou sur la réalisation d’un ECBU (examen cytobactériologique urinaire). Le médecin est alors amené à prescrire un antibiotique adapté. Mais à bien considérer les solutions complémentaires existantes, certaines d’entre elles se sont montrées très efficaces.
Quels sont les traitements de l’infection urinaire ?
Dans la plupart des cas, c’est un antibiotique à base de fosfomycine, de norfloxacine ou d’ofloxacine qui est prescrit, associé à un antalgique et un spasmolytique.
Toutefois, force est de constater que sur les dix dernières années, nombreuses sont les patientes et leurs praticiens qui dénotent une moindre efficacité de certains antibiotiques. En effet, l’utilisation inadaptée, massive et répétée d’antibiotiques a fait naitre de nombreuses bactéries résistantes. De plus, l’utilisation répétée des antibiotiques détruit la flore vaginale laissant souvent la place à une mycose que la patiente aurait préféré éviter.
Cependant, pour relayer ou accompagner les antibiotiques, de nombreux remèdes naturels existent. Il peut s’agir de compléments alimentaires ou de plantes. Mais tout bien pesé, les solutions les plus prometteuses laissent la part belle aux huiles essentielles.
En premier lieu, c’est la vitamine C (bactériostatique) ou le D-mannose (qui limite l’adhésion des bactéries à la paroi de la vessie) qui sont employés dans la prévention des récidives d’infections urinaires non compliquées. Leurs résultats sont encourageants et ont fait l’objet de plusieurs études cliniques.
Côté plantes, c’est la canneberge ou cranberry (Vaccinium macroparcon, Aiton) qui est la plus utilisée pour sa richesse en proanthocyanidines plus couramment appelés “PACs”. Ceux-ci empêchent aussi l’adhésion bactérienne aux parois de la vessie. L’OMS se base sur plusieurs études cliniques pour la recommander en traitement d’appoint préventif ou en traitement symptomatique des infections urinaires. D’autres plantes telles que la bruyère cendrée (Erica cinerea), l’hibiscus (Hibiscus sabdarifa) ou l’orthosiphon (Orthosiphon stamineus) sont utilisées pour ce même mécanisme d’action ainsi que pour leurs propriétés anti-inflammatoire, antibactérienne ou diurétique.
Pour ce qui est de l’aromathérapie, nombreuses sont les huiles essentielles qui ont fait l’objet de publications scientifiques très encourageantes :
Elle est riche en cinnamaldéhyde, cette huile essentielle a largement été étudiée et son activité antibactérienne est aujourd’hui démontrée en particulier contre Escherichia coli . Cette HE s’est d’ailleurs montrée très efficace en synergie avec de nombreux antibiotiques sur plusieurs bactéries pour améliorer leur efficacité, réduire leur toxicité et limiter leurs effets indésirables.
Cette HE est riche en carvacrol et thymol aux propriétés anti-infectieuses puissantes sur un spectre large. Sa teneur en para-cymène, un autre antibactérien, contribue aussi à soulager les douleurs de la patiente.
Il contient également du carvacrol et du thymol. Sa composition est donc assez proche de celle de la sarriette.
Elle a également fait l’objet de nombreux travaux prouvant son efficacité antibactérienne.
Elle est largement reconnue pour son efficacité antibactérienne sur la sphère génitale grâce à sa teneur en terpin-1-ol-4. Elle est plus douce que les HE citée précédemment.
Elle est traditionnellement employée dans cette indication pour ses propriétés diurétiques.
Elle est souvent associée aux huiles essentielles riches en thymol, carvacrol ou eugénol pour ses propriétés antiseptiques et pour jouer le rôle d’hépatoprotecteur.
Bien que ces huiles essentielles ne soient pas encore reconnues comme un traitement de la cystite, tout laisse à penser qu’elles pourraient constituer une perspective prometteuse dans cette indication.
Le saviez-vous ?
En 2017, un chercheur marocain a été le lauréat d’un « prix du meilleur inventeur européen » pour ses travaux sur les huiles essentielles en infectiologie. Adnane Remmal a ainsi prouvé que les antibiotiques étaient « boostés » par l’ajout d’huiles essentielles. Ces synergies devraient également contribuer à diminuer l’antibiorésistance.
Par ailleurs, il est captivant de remarquer que plusieurs études tendent à démontrer que les huiles essentielles détruisent les bactéries selon plusieurs mécanismes d’action, là où les antibiotiques n’en ont qu’un seul. Leurs mécanismes d’action nécessitent toutefois d’être plus clairement élucidés.
Les HE présentent en somme des propriétés anti-infectieuses très intéressantes. Cependant, bien qu’il s’agisse de produits naturels, quelques règles de bon usage s’imposent pour pouvoir les employer en toute sécurité.
Comment utiliser les huiles essentielles lors d’une infection urinaire ?
Au vu des propriétés citées ci-dessus, ces huiles essentielles sont traditionnellement utilisées en :
· Prévention des cystites chroniques ou à répétition : elles s’emploient généralement une fois par jour, 5 jours sur 7, de préférence pendant un repas.
· En première intention : lorsque la patiente ressent les premiers symptômes et en attendant la consultation médicale, ces huiles essentielles peuvent s’utiliser jusqu’à 3 ou 4 fois par jour pendant 7 jours, à des doses précises.
· Accompagnement de la prise d’un antibiotique : surtout si l’infection urinaire persiste malgré la prise du traitement antibiotique.
A titre d’exemple, parmi les HE citées ci-dessus, la sarriette des montages est très couramment utilisée contre les infections urinaires, en particulier lorsqu’elles sont chroniques ou récidivantes.


Pour éviter cette contrainte et éviter d’avaler des HE au goût fortement prononcé, il existe aussi des synergies d’HE qui se présentent sous forme de capsules à avaler. Elles facilitent grandement la prise du traitement et favorisent une bonne observance de la patiente.
Les capsules Voies urinaires
aux huiles essentielles BIO
Les bonnes choses : Huiles essentielles de Cannelle de Ceylan, de Sarriette des montagnes, de Clou de girofle et de Citron.
Les bienfaits : Les capsules Voie urinaires sont composées d’une synergie d’huiles essentielles qui aident au bon fonctionnement et au confort des voies urinaires ainsi qu’au renforcement de l’organisme contre les infections dont l'huile essentielle de Cannelle de Ceylan.
Voie orale : 1 capsule 3 fois par jour pendant 5 jours. A avaler avec un peu d'eau pendant les repas.

Quelques conseils hygiéno-diététiques à respecter
en cas d’infection urinaire :
Augmenter la ration hydrique : il est recommandé de boire régulièrement et sur toute la journée, 2 à 3 litres d’eau par jour ou des tisanes à base de bruyère.
Utiliser un savon gynécologique à pH physiologique (5,2) pour une toilette intime soigneuse mais non excessive.
Favoriser une hygiène de vie globale : consommer des fruits, des légumes et éviter l’abus de thé, de café, de sucre, les épices, le vin blanc ou le champagne qui acidifient l’organisme. Ne négligez pas la qualité du sommeil et une activité physique suffisante.
En définitive, force est de constater que les huiles essentielles se positionnent comme une ressource naturelle complémentaire. Elles n’ont pas vocation à remplacer les antibiotiques ou quelconque traitement médical mais leurs propriétés permettent d’élargir les stratégies thérapeutiques. Certains urologues les prescrivent déjà dans le cas des infections urinaires non compliquées et les résultats obtenus sont très prometteurs. Enfin, en limitant l’antibiorésistance, les HE constituent une solution complémentaire pertinente qui leur confère une belle longueur d’avance.
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* Valeur recommandée par SYNADIET

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